Les gardiens de la galaxie de James Gunn (2014)
Un raton laveur peut être un grand acteur !
Fabuleux ! Un grand moment de divertissement. Du space opéra
grandiose, teinté d’humour, au croisement de Star wars et d’un
bon bouquin de Carolyn J.Cherryh
Alternant les ambiances esthétiques, néo-fascistes à la
Starship Troopers, d’autres plus cyberpunk empreint
d’anarcho-capitalisme avec son cortège de bizarroïde et de
patibulaire.
Il y a de véritables trouvailles, comme cette histoire de crâne
gigantesque, vestige organique d’une ancienne créature céleste
sur lequel des milliers d’ouvriers s’affairent à en extraire la
matière grise revendue au marché noir, idée proprement géniale.
Et puis le concept de ces six singularités qui auraient précédé
l’univers. C’est abstrait et plutôt incompréhensible, mais le
fait de tenter une explication pré-cosmique me met en joie.
Le groupe des gardiens est magnifique, hétéroclite, répondant
tous à leur propre logique, à la base isolés et solitaires, on a
l’impression qu’ils découvrent simultanément pour la première
fois le sentiment d’amitié.
Comme quoi les films de super héros peuvent produire du grand, à
l’instar d’Hellboy ou Iron man, quand la créativité s’en
mêle, quand le blockbuster se transcende et devient quasiment film
d’auteur.
Pour conclure, un film foisonnant, bourré d’idées géniales,
aux dialogues savoureux, enfin parlons plutôt de répliques et de
réparties.
Evidemment deux bémols, la figure caricaturale du grand méchant
qui ne pense qu’à détruire, dont la seule stratégie réside sur
l’annihilation de la civilisation mais finalement figure
obligatoire, sans nuance, du comics américain. Et puis des courses
poursuites un peu ennuyeuses et navrantes même si elles sont bien
ficelées.
Mais globalement, gros film, étincelant, grandiose, une épopée
galactique, du space opéra décalé et brinquebalant comme on aime.
Bref du très grand Marvel, preuve que malgré leur popularité
clivante (il est rare que les amateurs de film de super-héros soient
également des aficionados de Jacques Tati) le studio produit des
œuvres qui feront date dans l’histoire du cinéma.
Samuel d’Halescourt
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