Aux échecs, le fou prend la tour !
Du bon Stallone, dans sa période
premier de la classe. Propre sur lui, sérieux dans son boulot,
fût-il assassin.
Ce film a pourtant une décennie
de retard, il est estampillé année 80 malgré lui, ça aurait été
un film culte en 1985 mais un simple bon divertissement dix ans plus
tard, où le genre s’essouffle irrémédiablement.
Film de « gun fight »,
les Hong-Kongais avec John Woo en figure de proue sont passés par-là
et Richard Donner n’en a pas perdu une miette ; son imitation
ou son hommage (suivant les points de vue) est parfaitement réussie.
Le réalisateur des quatre mythiques « L’Arme fatale »
s’empare du phénomène internet et en met en scène les
balbutiements, époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas
connaître où accompagnés de nos modems, sonores pendant la
connexion, nous mettions cinq minutes pour afficher une simple image
mais participant enthousiaste à l’avènement de la matrice.
Nos assassins sont au top de la
technologie de leur temps, métier oblige, garantissant
confidentialité et instantanéité. Les premiers shadowrunners
(clins d’œil à mes rôlistes) de l’histoire du cinéma.
Avec le recul le casting se trouve
être assez prestigieux, Antonio Bandéras et Julianne Moore
entourant un Sly inspiré et toujours aussi charismatique.
Pour conclure, une histoire de
tueurs à gage en conflit ouvert entre la vieille et la jeune garde,
et l’intrusion d’une jeune femme qui a une disquette à vendre.
C’est bien fait. Découvrant au
générique avec surprise qu’il s’agit d’un scénario des
frères Wachowski. Mais finalement pas si illogique, il y a une
unité avec ce qu’ils feront plus tard.
Je n’avais pas vu ce film lors
de sa projection étant déjà sorti de l’adoration de la sainte
trinité des enfants des années quatre vingt : Stallone,
Schwarzenegger, Van Damme, avec Chuck Norris et Jackie Chan en
embuscade et Bruce Lee en figure tutélaire.
Samuel d’Halescourt
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